Sociétés privées de surveillance et de gardiennage, de transport de fonds et de protection de personnes: Une nouvelle loi pour assurer un exercice efficace de la profession
Le Ministre de la Sécurité et de la Protection civile était hier à l’Assemblée nationale pour défendre en séance plénière, le projet de relatif à la modification de la loi n° 96-020 du 21 février 1996 relative aux entreprises privées de surveillance et de gardiennage, de transport de fonds et de protection de personnes dont la mise en œuvre au cours des deux dernières décennies, a permis de déceler certaines insuffisances, inadéquations et lacunes qu’il convenait de corriger.
Avec l’évolution du contexte sécuritaire dans notre pays, le Ministère de la Sécurité et de la Protection civile a jugé indispensable de prendre une longueur d’avance sur les événements. Cela était d’autant plus nécessaire que la recrudescence de l’insécurité aussi bien dans les villes que dans les campagnes avait engendré une prolifération des entreprises privées de surveillance et de gardiennage, de transport de fonds et de protection de personnes sur toute l’étendue du territoire national et ce, au détriment parfois de la professionnalisation de l’activité. A ce jour il existe au Mali plus de 300 entreprises privées de surveillance et de gardiennage, 08 entreprises privées de transport de fonds et 04 entreprises privées de protection de personnes.
Loin d’être un handicap à priori, l’exercice de l’activité de ces entreprises privées pourrait constituer un moyen de renforcement de l’action des services publics de sécurité qui font face, avec des effectifs insuffisants, à un « océan » de besoins sans cesse exprimés par les populations. D’où la nécessité d’instaurer une complémentarité entre les différents acteurs dans le cadre du partenariat public-privé en matière de sécurité.
D’abord par cette nouvelle loi, le département de la sécurité entend opérer de nombreuses innovations avantageuses pour le rayonnement du secteur de la sécurité au Mali. Entre autres, la professionnalisation de l’activité des entreprises privées de sécurité qui passe indéniablement par l’exigence d’une aptitude professionnelle conséquente dans ce domaine. Un autre effet bénéfique sera l’introduction de l’obligation pour les sociétés privées de surveillance, de gardiennage, transport de fonds et de protection de personnes de soumettre désormais les agents candidats au recrutement aux formalités de visite médicale et à l’enquête de moralité concernant. Une autre obligation de taille pour les promoteurs, sera d’assurer la formation de leurs agents soit dans les centres privés de formation agréés à cet effet, soit avec l’appui des services étatiques en la matière. Aussi, les agents auront-ils la possibilité d’utiliser désormais les gaz d’autodéfense, le matériel d’incendie, les chiens, les matraques et les fusils à pompe que l’ancienne loi ne leur permettait pas dans l’exercice de leurs activités de surveillance et de gardiennage, de transport de fonds et de protection de personnes. Il en va de même pour les personnels chargés de la protection de personnes qui n’étaient pas autorisés non plus à porter des armes à feu pour l’exercice de leur fonction.
Toutes ces mesures visent à améliorer la qualité des prestations des sociétés de surveillance et de gardiennage, de transport de fonds et de protection de personnes et, partant, à renforcer la sécurité des personnes et des biens sur l’ensemble du territoire national. L’enjeu ayant été bien perçu par les députés, ceux-ci ont voté à l’unanimité la nouvelle soumise par le département de la sécurité.
Source: www.securite.gouv.ml